Renforcement de l’appui financier du FEM à l’action engagée pour mettre fin au commerce illicite des espèces sauvages


La Directrice générale du Fonds pour l’environnement mondial, Naoko Ishii, présente le programme sur quatre ans du FEM à la Conférence de Londres


LONDRES, 13 février 2014— Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) prend une part active à la conférence internationale qui se tient cette semaine pour s’attaquer aux conséquences dévastatrices du braconnage et au trafic illicite des produits issus d’espèces sauvages. Dans son intervention à cette manifestation organisée par le Gouvernement britannique, la Directrice générale du FEM, Naoko Ishii, a informé les participants que la stratégie sur quatre ans du FEM prévoyait un renforcement notable des programmes et des financements dans le but de surveiller et de contrôler plus efficacement ce commerce et de juguler la demande.

Le trafic illicite des produits de faune sauvage, tels que les défenses d’éléphant et les cornes de rhinocéros, est un crime écologique et économique aux répercussions dévastatrices, qui n’est devancé, parmi les activités criminelles internationales, que par le trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains. C’est un crime qui menace d’éradiquer des espèces animales emblématiques, détruit les écosystèmes dans lesquels elles vivent et inflige des pertes économiques aux pays qui sont dépendants de l’écotourisme.

Outre les dégâts environnementaux résultant du commerce illicite des espèces sauvages, c’est aussi un crime au plan financier, ce trafic générant chaque année environ 9 milliards de dollars de gains illicites qui finissent entre les mains d’organisations criminelles et de groupes rebelles violents. Il a donc des répercussions catastrophiques sur des communautés locales, des pays et des régions tout entières.

Des chefs d’État et des ministres de quelque 50 pays ainsi que les directeurs d’organisations internationales sont donc réunis cette semaine à Londres, pour la Conférence sur le commerce illicite des espèces sauvages, afin de promouvoir un engagement politique de haut niveau permettant de s’attaquer au trafic d’espèces sauvages.

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Sous la direction du Premier ministre britannique, David Cameron, du Secrétaire d’État, William Hague, et du Secrétaire à l’environnement, Owen Paterson, ce sommet fait suite à un symposium de deux jours organisé à la Société zoologique de Londres, sous l’égide de l’organisation United for Wildlife, qui regroupe sept ONG internationales vouées à la conservation de la nature, la Fondation royale du Duc et de la Duchesse de Cambridge ainsi que le Prince Harry.

Face à la destruction des populations de faune sauvage causée par ce trafic, la Conférence de Londres s’attache plus particulièrement à remédier au risque d’extinction pesant sur des espèces clés telles que les rhinocéros, les éléphants et les tigres qui sont d’une importance cruciale pour la pérennité écologique et économique de nombreuses aires protégées. Les organisations de conservation de la nature qui luttent contre le commerce illicite des espèces sauvages se sont associées à ce débat.

Bâtissant sur les structures internationales existantes, la Conférence s’emploiera à susciter un engagement politique en vue d’une action commune destinée à mettre un terme au commerce illicite de la faune sauvage, en s’attaquant à quatre aspects interdépendants de cette problématique :

  • Renforcement du système d’application des lois et du régime de justice pénale afin de contrecarrer les agissements illicites liés à ce commerce, notamment par un alourdissement des peines en cas de braconnage et de trafic illicite de produits issus d’espèces sauvages.
  • Développement des moyens d’investigation permettant le traçage de parties d’animaux illégalement acquises, ce qui réduira la demande de produits illicites provenant d’espèces de faune sauvage.
  • Appui à la mise en place de moyens de subsistance durables pour les communautés subissant les contrecoups de ce trafic.
  • Formulation de programmes de sensibilisation et d’éducation afin de réduire la demande croissante de produits du commerce illicite de la faune sauvage.

Le FEM met la dernière main à la préparation d’un programme de financement sur quatre ans, au titre de FEM-6, qui prendra effet le 1e juillet. 

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